L'idée motrice qui a présidée à la création des éditions NiB est de construire une collection dans laquelle chaque individualité vienne à sa manière nuancer l'ensemble des précédentes, le terme de compulsion étant d'ailleurs plus pertinent pour définir les premiers catalogues. Cette pulsion d'être l'Unique, ensemble, ne s'est pas estompée au cours des années quatre-vingt-dix, avec une diversification de la production, et l'apparition de collections telles que "Fédérations", "Un pays à gagner ", "Alternances"... Reste que la langue d'origine des textes est demeurée depuis les commencements un mode spontané de regroupement des ouvrages en différents "domaines" linguistiques.

Ces domaines constituent donc les sous-ensembles naturels des genres traditionnels ordonnant toujours le catalogue. Cette constante, on l'a vu, s'est renouvelée au cours des dernières années , avec l'intervention de personnalités telles que Spinozi, Vermont ou Beack. Reste que la démarche d'ensemble des textes est demeurée depuis les commencements un mode tenu de dégroupement des tendances en différents "réflexes" littéraires reconstitués. Ces réflexes prolongent les sous-ensembles naturels des genres traditionnels imprégnant encore l'écriture.Cette approche, on le sait, s'est concrétisée par une diversification de la production, et l'apparition de textes difficilement classables tels que "Générations d'avance", "Un retour", "Aventures et plus"... Toutefois la famille d'esprit des oeuvres est demeurée depuis les commencements un mode spontané de sensibilité des auteurs en différentes "disciplines" hétérodoxes. Ces disciplines constituent les sous-produits subversifs naturels des genres traditionnels gouvernant toujours le paysage éditorial français.